Samedi 14 mars.

Le soleil est déjà haut lorsque nous quittons Las Vegas. 

Au petit déjeuner (tardif) le président et propriétaire des lieux passe en boucle sur Fox News.

Il y explique les raisons et atouts de l’état d’urgence qui vient d’être déclaré. 

Nous en mesurons très rapidement une des conséquences. 

Loin de l’atmosphère exubérante et débridée à laquelle nous nous sommes raisonnablement mêlés jusque tard dans la nuit, notre halte logistique à quelques minutes de Las Vegas est lugubre. 

Les rayons du supermarché sont vides….les produits de première nécessité, eau, pâtes, riz, ainsi que viande fraîche ou congelée et plats cuisinés ont disparu...il reste des fruits et légumes pour le bonheur de Yasmine.

La pharmacie a été dévalisée, les allées produits désinfectants et médicaments contre le rhume sont sinistrées.

Les employés et les clients portent majoritairement des gants…les allées sont saturées d’employés remplissant des chariots de livraison en mode drive pour les clients qui attendent à l'abri dans leur voiture sur le parking.

L’ambiance anxiogène nous pousse à partir au plus vite vers la vallée de la mort….drôle de nom pour un refuge.

Après une visite au centre d’information et un aperçu des campings plus que sommaires et bondés, nous revenons sur nos pas pour rejoindre quelques survivalistes dans un endroit isolé, vraisemblablement un ancien camping à l’extérieur du parc national. 

L'endroit au milieu de nulle part est hyperventilé…nous sommes à l’abri du virus…mais pas d’un rhume .

Nos « voisins », un couple du Maine vient lier cordialement connaissance, à distance respectable mais pleine de jovialité, un tasse de vin à la main.

Ils ont quitté le Nord en décembre en viennent chauffer leurs carcasses dans le sud-ouest…😜

S'il fallait effacer notre impression de ce matin sur le comportement du genre humain …c’est fait.

Demain dimanche, au petit matin, nous allons redescendre vers la vallée de la mort …avec la ferme intention d'en revenir.