Jeudi 20 mars

La nuit a été tourmentée.

En veille quasi permanente sur l’application Air France pour surveiller l’état de nos vols.

Nos amis polynésiens lèvent s'il y en avait encore nos derniers regrets .

Les accès en Polynésie et en Australie sont désormais fermés aux non non-résidents.

Le consulat nous recommande de quitter les USA avant le 22…la tension monte sur les messages diplomatiques.

Au lever, sacs constitués, nous proposons à nos voisins le surplus que nous avons en soute.

Le papier toilette est reçu comme une bénédiction.

Un autre « campeur » chauffeur de son métier confirme que dans les grandes agglomérations tout s’est écroulé en 24h00.

A Las Vegas de nombreux casinos et hôtels ont fermé depuis 2 jours et pour une durée indéterminée.

Un signe de la fragilité de nos sociétés ? 

Nous avons restitué notre véhicule dans de bonnes conditions et utilisé Uber pour rejoindre l’aéroport. 

Partout des consignes de sécurité, sur l’application Uber, sur les panneaux d’affichage au-dessus des autoroutes, à l’aéroport en continu.

Nous trouvons refuge, surclassés, au salon Air France…avec open bar et buffet notre évacuation se fait chic.

Yolo  

On n’a qu’une vie….et ce « luxe » temporaire nous tiens à distance des autres usagers.

Le vol s’est bien passé. La tension est palpable en cabine . Elle atteint un pic lorsque 10 minutes après le décollage la chef de cabine fait appel à un médecin sur la sono…. Notre steward partage ses craintes, il s’agit d'une dame qui a du mal à respirer….

Nous n'en saurons pas plus, mais tout semble rentrer dans l’ordre.

L’apéro, le repas, un film et nous nous réveillons 8h00 plus tard…

L’aéroport est plus que calme, toutes les boutiques dont fermées. Sans avoir subi un seul contrôle à l’exception de celui du passeport et de la carte d’embarquement, nous retrouvons le flux à l’embarquement pour Bordeaux avec le plus grand mal à garder nos distances.

Enfin, merci à Daniel d’avoir fait un détour depuis la base aérienne pour venir nous récupérer et nous conduire chez nous.

Nous ferons le bilan de notre voyage demain après une bonne nuit de repos.