Dimanche 01 mars

Une nuit de sommeil qui permet d’encaisser le décalage horaire et dès 09h00, petit-déjeuner pris , nous nous lançons en direction d’Hollywood Boulevard.

Le mode de transport le plus approprié nous semble être Uber….qui nous met dans les mains d’un chauffeur arménien.

Nous identifiant comme français, il s’empresse de programmer une playlist basée sur notre patrimoine musical commun, Charles Aznavour, et s’essaye à la discussion de manière fort sympathique.

Le téléphone pourvu de sa carte SIM locale, sans plus tarder, nous recherchons nos étoiles préférées. Yasmine et le colonel rendent un hommage particulier à la leur sous l’œil amusé des passants, qui, du coup, ne passent plus.

Tout ici respire le cinéma, et le business touristique développé tout autour. Un décor de carton pate dans lequel se nichent quelques vestiges pas toujours entretenus des débuts du cinéma, une époque où les acteurs n’étaient pas dignes de confiance et où certains logeurs précisaient « interdit aux acteurs et aux chiens »

Un peu à l’écart se tient le marché du « village ». Tout ou presque y est Bio ou « bon pour la santé ». Essentiellement des fruits et légumes, du fromage, du miel….Des étals majoritairement tenus par des fermiers « latinos » avec qui nous pouvons échanger quelques mots et gouter les produits locaux.

Le comportement et les tenues vestimentaires, l’accueil y sont détendus et agréables.

Rechargés en vitamine C, nous prenons la direction du parc Griffith à une heure de marche et désigné comme « un endroit qui offre une vue à couper le souffle sur la ville et un point de vue sur le hollywood sign ».

Notre approche se fait à travers des quartiers résidentiels préservés qui donnent une idée du rêve américain tout en tutoyant la désillusion.

Dans camping-car délabrés abritent les exclus dans un amoncellement de déchets.

Nous sommes stoppés dans notre progression, la route jusqu’au sommet est fermée, mais, le souffle court à défaut d’être coupé, la plateforme ou nous sommes arrêtés autorise la vus sur la ville, jusqu’à l’océan et sur les fameux panneaux.

Au retour une halte dans un supermarché nous fait toucher du doigt et de la carte de crédit le mode de vie …manger sain coute cher…d’autant plus lorsque notre sac à provision en papier se déchire pour répandre sur les étoiles nos petits bouts d’ananas. Notre désarroi de Français en perdition fait immédiatement réagir une jeune fille qui vient à notre secours pour ramasser précautionneusement les morceaux de fruits pour les remettre dans leur contenant et nous les restituer….

A retour un chauffeur à nouveau arménien (?) dans un français plus que correct nous conseille très aimablement sur la suite de notre périple.

Une première journée « prise de contact » contrastée….le décor façon cinéma n’est sans doute pas ce qui nous as le plus intéressé…en revanche la courtoisie détendue des personnes rencontrées (au détriment parfois de nos morceaux de fruits ) nous laisse espérer un séjour très agréable.