Un élan mystique et la certitude d’avoir une bonne météo, nous ont poussé sur les chemins de Moïse et de Jésus.

Nous rejoignons à une trentaine de kilomètres d'Amman, le mont Nebo, la dernière retraite de Moïse.

Le site est facile d'accès et superbement aménagé.

Le panorama est magnifique, mais la brume cache la terre promise. 

Les vestiges d'une basilique byzantine nous offrent des mosaïques de toute beauté dont une, datée de 530, est significative de la vie dans la région. 

Nous redescendons vers la mer morte et le Jourdain pour visiter le lieu du baptême de Jésus.

Après plusieurs années de controverse, l’archéologie et l'histoire religieuse ( approuvée par le Vatican) situent cet endroit à Béthanie, sur la rive désormais jordanienne du fleuve.

Au fur et à mesure que nous nous approchons de ce secteur longtemps interdit, la présence de militaires et ou policiers lourdement armés devient pesante.

Après une fouille approfondie du véhicule, nous devons le laisser sur un parking pour emprunter une navette.

La visite se fait obligatoirement avec un guide, des policiers en civil armés nous accompagnent dans le bus.

C'est donc très encadrés que nous approchons du site du baptême aujourd’hui à l’écart des méandres du Jourdain et , plus loin, du cours d'eau qui marque la frontière avec Israël ( ou les territoires palestiniens ?)

Quelques mètres à peine d'une eau chargée de boue, une frontière marquée par des flotteurs et un panneau « police ».

Rien de très impressionnant.

Du cote israélien, des pèlerins vêtus de blanc viennent se purifier ou se faire baptiser….

Notre accompagnateur nous dirige vers l’église grecque de saint jean baptiste….avant de nous inciter à rejoindre la navette.

Nous sommes sur le parking tout aussi vivement invités à rejoindre notre véhicule.

Une visite au pas de charge…sans que l'on puisse comprendre si c'est la norme , extrême proximité de la frontière et sensibilité symbolique du site, mesure exceptionnelle ou désintérêt de notre « accompagnateur ».

Sur le retour, pause casse croûte dans un « restaurant » au bord de la route.

Il faut être patient, mais les plats sont bons et …bon marché. En revanche, la loi Evin n'a pas trouvé d’équivalence en Jordanie, nous l'avions déjà remarqué lorsque nous avions pris le taxi, et l'odeur forte du tabac gâche un peu le plaisir.

L'arrivée de nuit à Amman avec un GPS qui ne garde pas le réseau est émaillée de tours et détours.