30 juillet

Sur les recommandations avisées de l’office du tourisme, nous avons renoncé à notre idée de location de voiture pour « explorer » les environs !

Aussi, ce matin, dès 07h30 nous guettons le minibus qui doit nous amener faire un tour sur l’île de la terre de feu ! Le ciel est dégagé, le trottoir brille et glisse, l’herbe gelée crisse sous nos pas !  

Nous allons traverser le détroit de Magellan en ferry sur sa partie la plus large, environ 38 km pour 2 heures de navigation.


Le soleil éclatant se lève sur l’embarcadère, une fois de plus la météo nous est favorable !

Atterrissage à Porvenir. La tête de pont chilienne sur l’ile de la terre de feu. Environ 5000 habitants, elle a été créée par des colons croates à la fin du XIX°. On y a trouvé de l’or, mais ce fut aussi une terre d’élevage de moutons.
Notre première halte sur la place Selknam, nous sensibilise à la destinée de ce peuple qui s’installait il y a 11000 ans sur l’île et qui gênant l’expansion des colons européens fut exterminé jusqu’au dernier au sens strict du terme au début du XX° dans une véritable campagne d’éradication concertée avec la complicité des autorités.

Les 2 derniers descendants directs de ce peuple sont morts en 1974 et 1999.

Il reste, pour témoigner, quelques photos, une momie et une fresque mal entretenue, presque clandestine !

Notre route se poursuit sur une piste glissante, humide et caillouteuse. Nous nous enfonçons dans des terres à la végétation au ras du sol, les rares arbres sont coudés à 90° à 1,5 m du sol. La terre de feu est battue par des vents violents en particulier en été ! Une herbe jaune pousse par touffe, quelques arbustes.

Tout est clôturé au profit des moutons, et de quelques vaches !

Comme une provocation, les Guanacos, cousins jamais domestiqués des lamas mais aussi ressource naturelle des indigénes disparus, disputent l’herbe aux moutons en s’affrachissant des barbelés avec des sauts de cabris.

Une agileté et une élégance étonnante chez cet animal d’apparence un peu maladroite.

Un peu plus loin des oies cauquen de Patagonie ou oies de Magellan, une espéce d’oiseaux dont les couples sont les plus fidéles , tandis qu’à l’approche de la colonie de pingouin, nous dérageons un renard.

Nous y voilà, une colonie de pingouins royaux !

Une centaine d’individus dont une vingtaine de « bébés » reconnaissables à leur « fourrure » brune.

Seconde espèce par la taille après le manchot empereur, il peut mesurer 1 m et peser plus de 10 Kg. Nous restons en observation une bonne heure malgré le froid. Le spectacle est attendrissant, l’instant pour nous précieux !

Sur le chemin du retour, le brouillard redescend sur la terre de feu et avec lui l’obscurité !

Au moment d’embarquer sur le bateau, un pneu crevé ! Nous regardons partir le ferry avec un peu d’angoisse, mais sur cette portion de la route 257 qui relie Punta Delgada, sur le continent, et Bahia Azul sur la pointe nord de la terre de feu, le transbordement des véhicules est une priorité et un bateau chasse l’autre !

1/2 heure de traversé pour 5 km de distance et nous retrouvons des routes carrossables qui nous ramènent vers 22h00 à notre hébergement, fatigués mais les yeux pleins d’images superbes ! .