27 juin

Nous fuyons ce matin devant les orages qui depuis hier soir 21h30 heure locale ont fait « sauter » internet et le réseau téléphonique !

La route 12 nous conduit à travers des terres agricoles et notamment de patates douces ou kumara, vers le sud-est.

Nous longeons la rivière Wairoa large par endroit de quasiment 1000 m.

Au bord de la route, les kumara sont en vente, les vêtements aussi, moyennant une participation volontaire que l’on dépose dans une boite ! On a vu ça ailleurs, des mandarines, des kiwis etc… Un mode de transaction fondé sur la confiance ! On voudrait imaginer ça à Paris !

L’île, rongée par les eaux n’est pas large de plus de 20 km lorsque nous redescendons vers le sud par la route 1.

Ballotés par le vent et les pluies successives au fur et à mesure que nous franchissons des reliefs, nous faisons une pause à Wenderholm …Un parc national à quelques km de notre destination.

Le soleil nous y retrouve pour le déjeuner et une balade sur la plage.

Le pukéko nous y attend en compagnie d’huitrier, une espéce de mouette au long bec pointu, d’oiseaux unijambistes et d’un curieux oiseau « lyre », le fantail, qui nous a littéralement suivi pendant toute notre visite.

La plage est à nous, couvertes de coquillages, pure, balayée par le vent qui joue avec Mahjouba !

Non loin de là, une maison construite au milieu des années 1850.

Entourée d’un jardin dont les arbres ont été plantés à la même époque, elle se visite aujourd’hui comme un musée.


Cette terre est aussi une terre de peuplement maori depuis plus de mille ans, choisie pour la générosité de ses ressources naturelles. Ce lien est rappelé par le totem (pou) sculpté dans le tronc d’un arbre respecté (Totara) dont chaque mouvement est porteur de sens. Le sommet pour le chef, le « corps » pour les canoés qui ont amené les polynésiens sur cette terre, les personnages entrelacés pour la volonté des hommes de protéger leur vahiné et de créer par le mariage des alliances ….

Cet endroit nous apparait comme une synthèse de notre parcours dans l’île du nord, des reliefs, une rivière, l’océan pacifique, des coquillages, des oiseaux, des arbres centenaires, une végétation épanouie, et, entrelacées l’histoire et les croyances des maoris et des premiers européens !

Le bilan ne serait pas complet sans la pluie, le vent et le soleil qui se disputent la partie !