27 juillet

Les prévisionnistes avaient annoncé de la pluie, nous profitons toutefois d’une belle mi-journée pour continuer de découvrir Puerto varas.

Un peu par hasard, nous franchissons la route pour pousser la porte du musée de Pablo FIERRO !

Vu de l’extérieur, la bâtisse est surprenante et doit défier certaines lois de l’architecture !

Coincée entre falaise et route du lac, elle se développe à partir d’éléments empruntés à des édifices « historiques » détruits ou abandonnés sur le socle de ce qui était une ancienne station de pompage de l’eau du lac !

Eléments de façades, clochetons, encadrement de fenêtres, et même voitures ou bus, pour décliner un rêve d’artiste !

L’entrée est gratuite, un appel aux dons ou à l’achat d’œuvre sensibilise le visiteur. L’artiste abandonne ses travaux pour venir nous accueillir !

Un ton de voix presque timide, une candeur dans le regard qui s’illumine de passion lorsqu’il parle de son projet dans un espagnol qu’il nous rend accessible.

A son invitation nous nous faisons un chemin dans les pièces étroites et enchevêtrées, complétement encombrées d’un bric à brac invraisemblable de « vieilleries » du quotidien.

Photos, articles de presse, outils, ustensiles en tout genre, à travers lesquels on suit l’évolution de la ville et de ses habitants.
Des souvenirs plus personnels de voyage, en 2CV sur le continent sud-américain, ou bien à Paris non loin des invalides.

Paris où l’idée de ce musée lui serait venue, une inspiration entretenue par les messages et commentaires des visiteurs, une correspondance affichée partout, débordant des coffres, inscrite dans le bois ou retenue dans de nombreux cahiers !

C’est dans cet environnement étonnant que Pablo expose ses peintures et dessins.

Nous y avons passé un moment très agréable en sa compagnie, nos échanges en franglespagnols nous ont fait plusieurs fois éclater de rire sous le regard de sa fille !

Le musée est étonnant, le personnage attachant et incroyable, peut-être un peu fou, comme le décrivent certains guides, mais animé d’un rêve, d’une passion.

Un rêve qui devient réalité lorsqu’on franchit la porte, une passion bien inoffensive qui donne envie de se perdre dans ce qui pourrait être le grenier d’une vieille maison de famille, chargé de la petite histoire et de ses émotions !

Une invitation au voyage aussi, sur la ligne « solo se viva un avez », une philosophie qui pourrait être la nôtre et que certains de nos lecteurs reconnaitrons !YOLO !