La journée d’aujourd’hui a été éprouvante.
Comme à l’accoutumée, nous quittons l’hôtel à pieds pour rejoindre un des sites « à voir » selon les guides et/ou sites internet.
Pashupatinath, à environ 6 km à l’est.
Temple hindou le plus important du Népal posé au bord d’une rivière sacrée.
Il est précisé que les non hindous ne peuvent y entrer, nous voilà prévenus !

On y accède par une ruelle encombrée de boutiques d’articles religieux, de couleurs, de « souvenirs », sous la surveillance placide d’un "holy bull", taureau sacré.

L’atmosphère est pesante, enfumée, poussiéreuse, des détritus jonchent le sol (cela nous renvoi aux pires images de l’Inde) et de plus, il faut s’acquitter (les étrangers) d’un droit d’accès exorbitant !

A peine passés le contrôle, nous sommes accueillis par des vendeurs de « gri-gri », par des hommes saints dont la distance avec les choses matérielles ne fait pas perdre le sens des affaires et par des mendiants dont les membres (mains, pieds) sont rongés (par la lèpre ?)
Une ambiance de cour des miracles !

Nous grimpons sur la colline qui domine le temple principal et trouvons un sanctuaire des lingams, représentation de « l’énergie masculine ».
Les architectures sont toutes différentes, nous marchons sous les arbres, c’est sympa.

En redescendant, la fumée a envahi le site.
Des crémations sont en cours au bord de la rivière dans laquelle des fidèles se baignent et des moines prient.

Les guides du site nous invitent à y assister, tandis que les sadhus nous interpellent pour "vendre" leur image.

Nous nous approchons avec le sentiment de ne pas être à notre place !
Nous sommes au bord du Gange, tel qu’on se l’imagine !
Quelques photos volées, ou âprement marchandées, plus tard, partagés entre curiosité et répulsion, nous cherchons à faire le tour des clôtures pour avoir un aperçu du temple interdit.

Signe du destin, shadu insatisfait de notre obole, manifestation d’un dieu que notre attitude aurait froissée, un chien « attaque » Mahjouba et quelques instant plus tard, un serpent nous barre la route !

Il n’en fallait pas plus pour que nous retournions sur nos pas !

Au bilan nous aurons marché 14 km, c’est bon pour garder la forme, nous aurons assisté avec beaucoup de réserve à un rituel de crémation !
Etonnant, spectaculaire et dérangeant !
Demain nous quittons Katmandou pour le Chitwan, 5 heures de route pour 150 km ! Une région préservée, érigée en parc national. Nous serons de retour dans la capitale le 14.