Ce matin, après avoir imaginé non seulement notre activité de la semaine à venir, mais aussi celle de notre future étape au Sri Lanka, nous avons enfilé nos chaussures et sommes partis un peu au hasard des rues de Katmandou.

Nous avons eu la surprise d’assister à un mariage spirituel de la communauté Newari.

Témoins privilégiés, accueillis avec chaleur, on nous explique alors que les femmes newari se marient trois fois.
Une première fois avec VISHNU, à l’âge de 6 ans, une deuxième fois avec le soleil avant de devenir femme et, plus classique, une troisième fois avec un homme.

A priori, si ma compréhension est bonne, ces engagements assurent à la femme de ne jamais rester seule si son mari venait à disparaitre.
Aujourd’hui, c’était le mariage avec VISHNU pour les petites filles habillées de rouge et parées comme des princesses.

Le rituel fait appel au riz, aux fleurs sur fond musical des cloches du temple.
On retrouve aussi des fruits semblables aux pommes. Après enquête, ce fruit à coque dure, symbole de Vishnu, ne pourri pas et accompagne la fille tout au long de sa vie.
Nous retournons ensuite vers la place historique de Katmandou, plus calme que la dernière fois. Un calme propice aux découvertes dans les recoins ignorés ou évités jusque-là et surtout aux explications données avec gentillesse par des fidèles, une vendeuse de poupées ou des gens de passage curieux de voir nos photos et avec qui nous échangeons quelques mots.
La prise de photo est facile, c’est souvent lorsque, bienfait du numérique, on la fait apparaitre sur l’écran un moment de partage sympathique.
A l’exception toutefois des « saints hommes » qui demandent rétribution !
Par esprit de contradiction, nous jouons au chat et à la souris pour pouvoir saisir leur portrait gratos !
Nous atteignons le palais de la « Kumari » une petite fille vénérée comme une déesse vivante. Celle-ci apparait à sa fenêtre deux fois par jour, mais les photos sont strictement interdites. Nous nous contentons de la fenêtre et passons notre chemin !

Direction le temple Taleju, manifestement en réparation et nous l’apprendrons plus tard, ouvert au public une fois par an….pas de regret !

Puis vint « Bhairav », une représentation de Shiva dans sa forme la plus destructrice. On nous explique plus loin qu’il anéantit les mauvais esprits.

Enfin, il semble que nourrir les pigeons porte bonheur, ce qui explique le geste quasi rituel du moine auquel mahjouba a demandé du grain, la présence de vendeuses de mais sur la place ainsi que le nuage de volatiles …..il convient de sortir couvert !

Nous retournons vers l’hôtel, par d’autres ruelles, à la recherche de clin d’œil, de couleurs…

Pour terminer la soirée, le colonel qui a retrouvé ses esprits a convié Yasmine à un diner sur leur terrasse "privative".