08 aout

Profitant des rayons du soleil ce matin, nous nous risquons dans le quartier de la Boca !

L’endroit a connu un « âge d’or » lié aux activités portuaires jusqu’en 1910.
Il est ensuite un lieu où on vient s’encanailler, comme souvent les ports !
Vient une période d’abandon, de dégradation des conditions de vie, le quartier serait devenu une décharge à ciel ouvert.

Les habitants de Buenos Aires l’évitent, du fait de la pollution de la rivière Riachuelo (c’est vrai que ça sent un peu), de la dangerosité de certaines rues (hormis deux ou trois rues extrêmement touristiques, le caminito, le reste est assez glauque et à éviter la nuit et même semble-t-il de jour lorsqu’on est seul) et du comportement des supporters de foot (le stade la Bombonera est tout proche).

Nous prenons donc un taxi qui après avoir gentiment commenté l’itinéraire nous dépose à l’entrée du fameux caminito.

Une rue musée, très colorée, qui met en valeur des maisons de tôles mais aussi des maisons anciennes aux allures de petits palais.

Selon la légende, les ouvriers italiens du chantier naval auraient utilisé les restes de peintures pour décorer leurs maisons !

Il semblerait, même si le mythe est joli, que l’état actuel du quartier relève d’une initiative « citoyenne » des années 50.

A cette époque, un groupe d’habitants décide de s’approprier les lieux, de nettoyer les déchets et de réhabiliter le passage.

Au terme de 10 ans d’efforts et de lutte, la rue prend son aspect actuel er évoluera pour devenir l’espace touristique sécurisé que l’on connait aujourd’hui.

De la couleur, de la musique, du tango, dans la rue, dans les restaurants, des boutiques « souvenirs », l’odeur des grillades XXL, des artistes…

Très, très touristique, mais un charme particulier et certain, des petits personnages vous saluent à la fenêtre, le foot omniprésent aux couleurs bleu et jaune (apparemment le club de Maradona ?)

Nous allons nous y perdre un peu, comme les vrais touristes que nous sommes sans bouder notre plaisir.

Lorsqu’on s’écarte un tout petit peu, on prend toutefois conscience que des personnes habitent derrière le décor coloré, un revers de la médaille précaire, qui renvoie à la crise économique importante que traverse à nouveau le pays et aux manifestations qui secouent la capitale depuis que nous y sommes.