Sous un ciel lumineux qui fait ressortir de la brume le temple de Swayambhu et plus loin la chaine de montagnes, nous marchons ce matin vers le palais Hanuman Dhoka Durbar situé à Durbar Square.
Nous traversons une partie de la vieille ville, presque calme à cette heure-là et profitons des petits métiers du marché ! Le boucher et le poissonnier nous interpellent, notre menu ce soir pourrait en être affecté.
L’accès à la place est relativement cher, mais en présentant son visa, on nous délivre un ticket nominatif et avec photo valable pour la durée du séjour.
Le complexe est constitué de deux ensembles, à l’extérieur de nombreux temples, à l’intérieur, l’ancien palais royal.
Tout ici à énormément souffert du séisme et nous cheminons de zones vertes en zones vertes entre des secteurs non sécurisées.
La visite est émouvante.
Malgré les dégâts, la fête anniversaire du dieu Shiva bat son plein, l’affluence est grande, et chic.
L’édifice devait être magnifique, le travail de sculpture témoigne de l’habileté des artisans. Des morceaux de toitures, de boiseries attendent vaguement stockés des jours meilleurs.
Une partie du palais est toujours « habité » et sous la surveillance de l’armée népalaise, tandis qu’à deux pas ont lieu des travaux de restauration – reconstruction.
Au milieu circulent de maigres groupes de touristes et de nombreux fidèles en ce jour de prières et d’offrandes.
Nous marchons à travers la place, l’activité explicite de certains temples se poursuit sous le regard impavide de Shiva et Parvahti ( NB , nous nous sommes censurés).
Un joyeux désordre dans lequel nous rencontrons un groupe d’orphelins de trois à douze ans sous la conduite d’une association locale. Tandis que nous échangeons avec la responsable, les enfants ont tout de suite adopté mahjouba.
Nous poursuivons vers le sud de la ville, de temples en temples, petites cours en petites cours, ruelles en ruelles, dont Freak street où de nombreux occidentaux ont terminé leur recherche mystique dans les années 60-70.
Manifestement, l’héritage perdure.
La rue appartient aux enfants et au passage nous sommes « rançonnés » selon un principe qui rappelle « Halloween » !