02 aout

Il est 10h00 lorsque nous nous réveillons. Il fait beau, mais pas chaud, même si la vie coule comme une chanson !
Les températures sont négatives !

Après le petit-déjeuner, nous nous rendons pour ce qui est devenu come un rituel, à l’office de tourisme, à la banque et chez un opérateur téléphonique !

Munis de plans et de conseils (en français), autonomes en téléphonie et en argent, nous poursuivons notre découverte de la ville !

Ushuaia !
Si le nom véhicule une part de rêve et d’aventure, (je ne pense ni à Nicolas hulot, ni au gel douche) la ville en soi n’a rien d’exaltant.
Les maisons aux toits de tôles et aux murs colorés s’entassent entre des immeubles sans charme de construction plus récente.
La ville coincée entre le canal de Beagle et la chaine de montagne » Martial » s’étend de manière désordonnée en suivant les courbes de niveau avec des rues dans le sens de la pente qui rappellent des toboggans !

Le sens du tourisme n’échappe pas même à un œil négligent.
Boutiques chics et chères, hôtels, restaurants, agences de voyages en tout genre.
En haute saison, la ville doit être une véritable ruche !
Nous apprécions la pause hivernale malgré le froid !

Ici et maintenant, comme, avant en Nouvelle Zélande, ou en Patagonie chilienne plus proche, on peut se sentir pionnier !
On sent les distances, l’espace, on devine l’antarctique proche, les montagnes nous regardent et dès que l’on s’approche des limites de la ville, on sent la nature avec toute sa force !

Sur le chemin, la capsule du temps, un message adressé comme un prolongement de l’aventure à 2492 !

Le long du port, l’épopée des malouines n’est jamais loin.

Pour mieux comprendre, direction le musée ex Presidio. Il est implanté dans l’ancienne prison d’Ushuaia.

Les différents pavillons en étoile sont thématiques, au RDC :

Pavillon 1 historique, resté dans son « jus », il nous montre ce qu’était la prison, On y découvre le passé pénitentiaire d’Ushuaia. L’idée en 1896, à l’image de ce qui c’était fait en Australie, était de coloniser l’île avec des condamnés hommes et femmes. Cela a vite tourné court et en 1902 débute les travaux de construction de la prison dont l’activité durera jusqu’au au milieu du XX°. Criminels, prisonniers politiques, anarchistes, militaires putschistes, on participait à la construction et la vie de la ville par leurs activités (imprimerie, téléphone, électricité, pompiers, construction de rues, ponts, exploitation de la forêt…) Ils sont à l’origine du train le plus austral du monde, train qui transportait, les prisonniers, le bois mais aussi les résidents !
Pavillon 2 galerie d’art,
Pavillon 3 boutique et exposition temporaire,

Et à l’étage,

Pavillon 2 Ushuaia autrefois, On y évoque à mots feutrés le destin des indigènes, victimes de la cohabitation avec les colons européens ou argentins !
L’évangélisation les a coupés de leur mode de vie ancestral, ouverts aux maladies contre lesquels ils n’étaient pas immunisés, des luttes avec les colons pour l’exploitation du bois, la chasse et la pèche ont fait le reste !
Pavillon 3 musée d’art marin, Un volet y est aussi consacré à la navigation et sa dangerosité, cartes recensant les naufrages à l’appui.
Pavillon 4 la « conquête » de l’antarctique

On y trouve aussi, dans la cour, une réplique du phare du bout du monde (celui qui inspira Jules vernes) construit en 1884 et abandonné en 1902.
Le même reconstruit en 1998 par un aventurier de La Rochelle surnommé Yul Vernes, lequel a son retour en France décide d'eriger une réplique …à la Rochelle !

Une promenade en ville jusqu’à un point de vue sur la baie avant la tombée de la nuit, l’occasion d’une rencontre avec des « extraterrestres » …ambassadrices de l’Ice bar d’Ushuaia !

Au retour, la lumière sur la baie presque figée porte en elle la promesse de températures froides.