Décollage le 06 février à 14h20 avec une ponctualité exemplaire que ne laissait pas supposer l’ambiance plus que brouillonne de l’enregistrement. Nous avons choisi des sièges « duo » en fond de cabine, (une configuration 2-3-2) pour un peu plus d’espace et de confort. Une trajectoire couverte en 11h15 de vol qui passe par le nord de l’atlantique pour retrouver le survol du plancher des vaches au-dessus des terres gelées du Canada et poursuivre vers le sud le long de la côte est des USA, de New York à Miami ou nous bifurquons vers Cuba. A 19h00 heure locale, - 6h00 de décalage avec Paris, l’avion délivre ses passagers, il nous faudra 1h30 pour récupérer les bagages (très rapide) et satisfaire aux obligations de l’immigration (remarquablement long). Il est finalement 21h00 lorsque nous arrivons au Meliá Peninsula Varadero…Le hall est plein, la réception saturée, nous allons prendre contact avec le buffet et le bar pour un rafraichissement bien mérité avant de nous faire enregistrer… Notre hôtel est situé au bord d’une des plus belles plages de l’île, sable fin presque blanc, une eau turquoise, des cocotiers…derrière une « barrière » de corail, l’océan atlantique prend des airs de lac.  Deux piscines dont une plutôt destinée aux enfants, 7 restaurants dont un en bord de plage et un 24/24, trois bars dont un 24/24, notre formule tout compris nous ouvre l’accès à toutes ses infrastructures sans limite…si ce n’est notre capacité d’absorption et notre endurance. Notre chambre est grande, 40m² ou les dimensions de notre appartement parisien, un peu vétuste mais très propre…. La péninsule de Varadero est une enclave touristique reliée à l’île par un seul pont à bascule doté d’un poste de contrôle. Une vingtaine de km de long pour une largeur maximale de 2 km …et 24000 lits ! Un développement sous l’impulsion d’un milliardaire américain (Dupont de Nemours) dans les années 30 qui a vu un coup d’arrêt lors de la révolution avec l’expropriation des riches propriétaires et la redistribution des terres aux cubains puis sous la contrainte des réalités économiques dans les années 90, Varadero cesse d'être une plage presque sauvage réservée à la population cubaine pour devenir une zone exclusive de tourisme étranger à laquelle le citoyen cubain n'a plus accès. Nous y sommes choyés, chouchoutés, privilégiés. Le personnel est serviable et souriant, un petit pourboire nous permet de rejoindre l’excellence, les installations très correctement entretenues, les restaurants bien tenus même s’il faut jouer avec les périodes de fortes affluences, les bars sont approvisionnés en alcool locaux, « champagne » et vins espagnols à profusion et à discrétion…de quoi douter des commentaires négatifs des internautes qui pointaient du doigt les difficultés cubaines.