Il est temps pour Yasmine, le colonel et leur amie la vache de saluer une dernière fois la déesse Kumari. Cette dernière impressionnée par leur projet et promise dans un avenir proche au retour à la vie ordinaire, pourrait bien solder son pécule pour faire un bout de chemin avec eux. A l’heure du bilan, par frilosité, un peu intoxiqués par les médias, prudents s’agissant des «trecks » par peur d'y laisser un genoux ou les deux, notre aventure s'est limitée à Katmandou, les sites environnants dans un rayon de 10 km et Chitwan. Nous avons .eu 1h20 de vol depuis Delhi, .parcouru 300 km en bus en 14h00, .passé 2h en pirogue, .2h00 à dos d’éléphant, .évité les taxi et les Rick shaw et .marché environ 100 km. Nous avons été marqué par la destruction des sites historiques et la fragilité de ceux qui restent debout. Pour autant les quartiers modernes et les infrastructures principales n'ont apparemment pas souffert. Nous retiendrons, .la sérénité des temples à l’extérieur de la ville, .l’incroyable solidarité qui pousse les fidèles de tous âges et de toutes conditions à participer à la reconstruction, brique à brique, .les sourires d’enfant, véritable force dans ces quartiers à l’écart des flux touristiques, .les difficultés au quotidien, pénuries de carburant, d’eau, d’électricité expliquées par la fermeture des frontières terrestres avec l'Inde et par une gestion interne aléatoire, toutes deux génératrices de tension (sans jeu de mot). Signe révélateur, la ville «moderne » est littéralement quadrillée par des forces de police en tenue anti émeute et ourvues d’armes de guerre. Habitués à Vigipirate, rien ne nous étonne, cependant…... Nous avons croisé une population multi ethnique et multi confessionnelle. Les lieux de culte sont souvent à la fois hindouistes et bouddhistes. Si de prime abord, les gens sont plus réservés qu'en Inde, lorsqu’on prend contact, leur gentillesse est manifeste. Notre présence au mariage Newar, les moines dans leur monastère, les enfants surpris de notre présence qui nous gratifient d'un sourire ou d'un geste de la main en témoignent. Pays de contrastes inattendus, la vallée «tropicale » de Chitwan fut une surprise heureuse, le retour à l’état de touriste assisté c’est vrai, mais dans une nature préservée. Les visites ne sont pas toujours riches en couleurs et parfois on a l’impression de se faire plumer. Nos pas nous auront conduit .à Durbar Square, Katmandou, Thamel et le lacis de ruelles de la vieille ville, .à l’entrée de la vallée de Katmandou, .à un « safari » à dos d’éléphant, .au stupa décapité de Bodhnath, .au Swayambhunath et ses escaliers .à Pashupatinath et ses crémations, .à Patan, .à goûter les momo et la cuisine tibétaine. Plus que les monuments, s'est l’ambiance qui nous restera. Malgré la détresse palpable, ce que nous avons vu rayonne d’un attrait quasi mystique. Selon l’adage, on va au Népal pour ses montagnes et l’on y retourne pour les gens : des hôteliers en passant par les commerçants, les restaurateurs ou les personnes rencontrées fortuitement, tous les Népalais reçoivent respectueusement leurs hôtes avec un namaste. Le sourire aux lèvres, même dans les conditions les plus rudes. Un plaisir que nous avons été heureux de partager avec vous. Notre histoire continue dès demain soir au Sri Lanka, vous y êtes toujours les bienvenus.