15 juillet Le ciel est gris sale, le vent souffle par rafales accompagnées d’averses. Les rues non revêtues, nombreuses dans le village, sont boueuses ! Nous nous sentons malgré tout privilégiés eu égard aux tristes nouvelles que nous découvrons ce matin ! Nous parcourons le front de mer de mer à pied, accompagnés en permanence par des chiens qui se relaient pour faire un bout de chemin avec nous. La côte est inhospitalière, déchiquetée, des rochers en formes de dent émergent de l’écume tandis que d’autres s’enfoncent dans les vagues comme une lame de scie. Des images de bout du monde, mais aussi de fin de parcours auquel tourne le dos le Moai qui surplombe le petit port. Pour « la rose » les divinités qui protègent l’île n’ont pas réussi à lui en faire éviter les épines ! Sur le chemin des sculptures sur bois nous rappellent celles vues à Tahiti ou en nouvelle Zélande. Nous poursuivons jusqu’à l’église, les vitraux et les sculptures mêlent les influences chrétiennes et pascuanes traditionnelles. Pause déjeuner dans un petit restaurant, la salle est minuscule et occupée pour moitié par la cuisine. La nourriture est simple mais excellente et Ramon est au petit soin avec nous. Nous sommes chouchoutés ! Petit à petit, le vent chasse les nuages et nous offre un après-midi « aéré » mais ensoleillé. Nous retournons en bord de mer, les petites plages et sa promenade agrémentée de sculpture inspiré des peintures et sculptures ancestrales, pour remonter au-delà du site de Tahai que nous connaissons presque par cœur pour atteindre celui de Hanga Kioe, que nous partageons avec des chevaux et le grondement des vagues très proches !