Nous voilà de retour à Paris.

11 heures de vol entre Sao Paulo et Paris précédé de 01de vol entre Rio et Sao paulo....
Un peu long...

Et puis 1 heure d'attente pour les bagages à Roissy, probablement le délai le plus long de tous nos vols !

Nous retrouvons l'appartement que les filles vont à nouveau devoir partager avec nous en attendant que nous nous réorganisions.

200 jours,
97 Heures de vol sur 13 compagnies différentes,
27 heures de train en Inde, Thaïlande et Argentine,
52 heures de bus au Népal, Thaïlande, Chili et Argentine,
21 heures de bateau au Sri Lanka, Thaïlande, Vietnam, Australie, Nouvelle-Zélande et Chili,
850 km à pied,
4 heures de bicyclette en Thaïlande et,
2 heures à dos d’éléphant au Népal.

Nous n’avions pas construit ce voyage comme des ethnologues, pas plus que comme des routards.

Nous n’avions d’autre ambition que de nous faire plaisir, rompre avec l’habitude, le quotidien. Nous retrouver aussi, à travers un parcours conçu comme un menu « dégustation », pour picorer les saveurs de chaque pays, sans prétention.

Les conditions de mon départ à la retraite nous ont donné le budget et le temps de vivre notre envie.
La confiance, non démentie, que nous avions en notre tribu "abandonnée" à Paris nous a permis de la réaliser.

Il est tôt pour en retirer un enseignement s’il fallait le faire.
Nous avons des images, des sons, des odeurs pleins les yeux, la tête et le cœur !

Ce dont nous sommes persuadés, c’est que le monde est beau et que pour le découvrir, il suffit de se décider !

Nous repartirons certainement, probablement d’une autre façon, plusieurs semaines dans un même pays parmi ceux qui nous ont le plus marqués, en Asie, en Australie ou en Polynésie….

Nous conservons en mémoire des paysages époustouflants, des saveurs inoubliables, de belles rencontres, des personnages touchants, une gentillesse, une simplicité et une spontanéité qui manque à notre quotidien...

Nous avons été ravis de retrouver sur notre parcours nos enfants, Pierre et Sidonie à Saigon, Marie et Muriel pour leurs 20 ans à Rio, mais aussi nos amis, Cindy et Jacques à Phnom Penh, Isabelle et Alain à Bali, Alexandra et Thierry à Papeete, Grisel à Buenos Aires.

Nous avons été ravis de retrouver tous nos lecteurs, parents et amis. Je dois confesser que chaque matin nous étions nous aussi sur le blog pour lire vos commentaires qui nous ont fait très plaisir...même si sur la fin, nous avons noté un peu de relâchement !

Conserver ces liens avec vous était important pour nous.

Nous voulions partager nos découvertes, nos moments de bonheur, ouvrir avec vous chaque jour une nouvelle fenêtre.

Au moment de terminer la relation de notre voyage, je ne résiste pas à l’envie d’y glisser à titre de conclusion ou d’invitation à repartir, le poème de Neruda découvert à Valparaiso.


Il meurt lentement
Celui qui ne voyage pas,
Celui qui ne lit pas,
Celui qui n’écoute pas de musique,
Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
Celui qui détruit son amour-propre,
Celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l'habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins,
Celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
Celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions
Celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !