Un jour de farniente pour nous remettre des délais de route et nous reprenons la route pour La Havane. Nous traversons une région plus riche que l’avant-veille…Effet de la politique de redistribution des terres agricoles engagées depuis 2010 ?…(A ce stade plus de 90% des terres agricoles appartiennent toujours à l’Etat ou à des coopératives).Les maisons en bois et tôle font progressivement place à des constructions en dur. Moins de charme mais comme commente notre « guide », « n’en déplaise à un certain romantisme les paysans qui travaille ont droit eu aussi à un écran plat…. » Deux heures et demie de route via la ville de Matanzas (massacre en espagnol) le seul endroit où les indigènes ont réussi à trucider quelques conquistadors …avant de disparaitre complétement ! Et puis La Havane…une ville moderne aux monuments d’inspiration « soviétique » dont nous faisons le tour en bus et le centre historique tel que l’on l’imagine, bastions et redoutes pour défendre la ville des pirates, édifice coloniaux aux façades pastels parfois décrépies, voitures américaines, le bar « la Floridita » temple du Daiquiri ou Hemingway battait des records de dégustation entre deux pages d’écriture de « pour qui sonne le glas ». Là encore les rayons des magasins sont quasi vides sans que cela paraisse altérer la bonne humeur des cubains…Faute de médicaments, les pharmacies laissent la place à des herboristeries, les pâtisseries à base d’ersatz de farine ne nous inspirent guère… Nous marchons au hasard des rues à la recherche d’un distributeur de billets, croisant la route de diseuses de bonne aventure, de « biseuses » des dames en tenues très colorées qui acceptent de se faire prendre en photo et donnent des bises moyennant une pièce, de adeptes de la santéria toutes de blancs vétues….et une invasion de touristes bien souvent canadiens ou français….