13 aout

Réveil 6h00, pour un départ sur le train des nuages !

Enrichis des conseils en ligne, des blogs, c’est munis d’un sachet de feuille de coca, de deux litres d’eau et de vêtements chauds que nous embarquons dans le bus.
Pour train des nuages, aujourd’hui, il faut lire bus, train et bus !
La voie au départ de Salta ne permet plus le roulage du train.
C’est donc en bus que nous traversons une partie du désert des Andes connus sous le nom de Puna, jusqu’à San Antonio de los Cobres.
La majeure partie du trajet se situe entre 3700 et 4200 m d’altitude…nous expérimentons les feuilles de coca à titre préventif ! Il y a manifestement deux écoles, on mâchouille, ou on fait une boule entre la joue et les dents et la salive fait son œuvre….

La route devient encore une fois piste poussiéreuse et circule le long de la voie désaffectée.

Les haltes nous permettent de prendre la mesure des ouvrages d’art comme le viaduc « el toro ».

Le voyage se veut aussi « éducatif », à la rencontre des villageois et de initiatives associatives !

Les marchés artisanaux se ressemblent tous un peu, mais le contact en particulier avec les enfants est touchant.

A 12h00 le train démarre de San Antonio des los Cobres.

Un village de 5000 habitants au passé lié à l’exploitation de minerais.

Nous sommes redescendus à 3800 m et le village est posé sur un plateau désertique battu par le vent et la poussière !

Le train prend de l’élan, dans chaque wagon une assistance médicale.

Environs deux heures plus tard nous sommes au viaduc « la Polvorilla » à 4200m.

Une halte d’une demi-heure pour prendre profiter du paysage, assister au lever des couleurs argentines avec reprise de l’hymne national "a capella" … Le petit espace est aussi dédié à la vente d’artisanat et au selfie avec des lamas !
Il faut que tout le monde vive !

Et puis c’est le retour. Les infirmiers, un par wagon sont à l’œuvre, les bouteilles à oxygène circulent…

Jusque-là, seulement un léger mal de tête et un peu d’essoufflement lorsqu’il s’est agit de prendre un peu de recul pour photographier le viaduc …la coca serait-elle efficace ?


Au retour, rien ne nous empêche de profiter du paysage comme à l’aller !

Pause déjeuner à San Antonio de los Cobres et vers 16h00 direction Salta non sans un dernier passage à 4000m.

La coca nous a trahi, Mahjouba est sous oxygène pendant une dizaine de minutes, le temps de voir s’éloigner les étoiles et de retrouver un rythme respiratoire satisfaisant !

Le retour se fera sans encombre.

Les paysages ont été fabuleux, le train des nuages, parmi les plus haut du monde est mythique, même sans les nuages.

L’expérience est unique et bien loin des villes « hispanisées » que nous avons croisées.

Notre rencontre trop rapide et bien que superficielle avec les « andins » est émouvante de simplicité et de gentillesse.

Nos difficultés à nous faire comprendre génèrent de la spontanéité, de l’écoute, de la curiosité, et finalement beaucoup d’humour !

Le voyage « ouvert sur le ciel », en parallèle du « camino des Inca » est un modèle d’organisation.

Il comble notre envie d’espace et complète superbement notre séjour dans le nord-ouest de l’Argentine.

Le mal de tête sera vite oublié tandis que les images resteront gravées !